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Le CHUV a affiché un résultat déficitaire de 25 millions en 2022. Disons-le clairement, c’est négligeable au regard d’un budget de 1,9 milliard.
Le CHUV a affiché un résultat déficitaire de 25 millions en 2022. Disons-le clairement, c’est négligeable au regard d’un budget de 1,9 milliard. Cela représente 1,3%, des peanuts. Donc assez
d’appels alarmistes aux économies, au renforcement encore et encore de l’austérité.
La vraie question à se poser face au plan en cours et à ces coupes c’est : quelle impulsion faut-il pour garantir des soins de qualité, effectués en toute sécurité, avec de bonnes conditions de travail, des dotations suffisantes et en bout de processus des prestations de qualité pour l’hôpital public et universitaire ?
La direction du CHUV sous l’égide de la conseillère d’Etat du département de la santé et de l’action sociale (DSAS) se dote d’une « task force » pour opérer des saignées qu’elle refuse même de nommer économie.
Nous demandons la dissolution de cette task force. Une insignifiante ponction de 0,47% sur la fortune de l’Etat de Vaud suffirait à combler le « déficit » du CHUV. On n’a pas besoin d’expert·es qui coupent, saignent et coûtent chers. On ne peut pas une fois de plus saigner un hôpital public qui est sous perfusion depuis des années. C’est l’austérité croissante, systématique, qui rend l’hôpital public malade. C’est cette « économicité », cette « efficience », cette « rationalité » devenue folle qu’il faut liquider.
L’hôpital public est en souffrance. Il est étranglé par les politiques systématiquement menées depuis des années. Et visiblement les dirigeant.es entendent poursuivre ce désastre. Ce n’est pas aux besoins sociaux, à la vitesse et à la qualité des soins, que les dirigeant.es de l’hôpital public et le DSAS entendent répondre. Ce qu’elles et ils veulent c’est se conformer à un manque, calculé, systématique et structurel de ressources engendrant à la fois l’impossibilité de répondre aux besoins de la population et à la souffrance de plus en plus profonde du personnel.
Les travailleurs.euses hospitalier.es subissent depuis plusieurs années une surcharge, une pénibilité croissante et une intensification du travail inquiétante. Au manque de moyens et d’effectifs s’ajoute la préoccupation, voire la peur, que déterminent les problèmes de sécurité dans les soins. Il est urgent de donner des moyens et des effectifs pour toutes les activités, pour
tous les corps de métier, afin de garantir des soins de qualité, en quantité suffisante, effectués dans des temps raisonnables et en toute sécurité.
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