Aux adhérent·es et sympathisant·es de SUD
Sans doute avez-vous déjà voté contre cette escroquerie ! Sinon il faut saisir ces derniers instants pour prendre parti et convaincre les gens autour de vous de faire de même.
Quelle que soit l’issue de la votation, la lutte va se poursuivre. Des forces très puissantes veulent ruiner le système de retraite. Il faudra les en empêcher.
Répétons-le ! LPP 21 n’induit aucune avancée vers notre objectif central : imposer une retraire décente pour toutes et tous, suffisante pour vivre convenablement.
Au contraire, LPP 21 constitue un gigantesque vol de nos ressources au profit des maîtres des caisses : banquiers, financiers, gestionnaires…
En cas de succès de LPP 21, les caisses accumuleront 2,1 milliards supplémentaires par an que tous·tes les assuré·es paieront. La garantie de revenu à la retraire diminuera de 12% avec le passage du taux de conversion de 6,8 % à 6 %. C’est-là le vol central de LPP 21.
Les très modestes améliorations consenties à l’emploi féminin aux bas salaires et au travail précaire seront payées par l’introduction et la hausse des cotisations, donc par la baisse des salaires, sur tout le parcours professionnel.
Ces « améliorations » permettront aussi de réduire les Prestations Complémentaires (PC). Ces aides auxquelles les retraites insuffisantes et modestes permettent d’accéder sans avoir eu à cotiser vont être drastiquement réduites.
En résumé, LPP 21 va nous prendre plus d’argent et faire baisser nos rentes. Les « améliorations » annoncées sont payées par nos cotisations. Les PC sont attaquées et réduites. Les compensations annoncées couvrent à peine 10 % de ce que les maîtres des caisses nous volent.
Pour ce qui est de l’indexation des rentes, indispensable face au retour de l’inflation, LPP 21 ne concède absolument rien. Nos rentes vont donc continuer à perdre, année après année, en pouvoir d’achat.
De même, le travail de soins et d’accompagnement réalisé presque toujours par les femmes (en toute inégalité sociale, en toute injustice patriarcale) ne se voit reconnaître aucune compensation dans la prévoyance professionnelle, contrairement à l’AVS avec son bonus éducatif.
LPP 21 menace aussi la CPEV et les diverses caisses du parapublic. En effet, nous nous confrontons à une attaque contre le régime de retraite en général. Tandis que l’on tente de nous imposer LPP 21, la majorité des dirigeant·es de la CPEV, sous prétexte d’introduire un zeste d’indexation et un brin d’amélioration pour les femmes salariées et les bas salaires, veulent nous imposer plus de temps de travail avant pension, plus de cotisations et un détournement des ressources de la caisse pour le développement de réserves qui ne servent à rien aux pensionné·es et aux assuré·es.
L’échéance de ce projet est à deux ans mais les négociations vont sans doute se concentrer sur quelques mois. Ce sera l’occasion de revenir sur le financement de la CPEV, sur la contribution de l’Etat qui doit augmenter significativement et sur les garanties systémiques qu’il doit assurer à la caisse.
Nul doute que la dégradation voulue par la majorité des dirigeant·es de la CPEV et par l’employeur public, si elle devait s’imposer, aurait des répercussions sur toutes les caisses du secteur parapublic dont l’Etat est le subventionneur, le stratège et le dirigeant.
