Le droit à l’information : Une nécessité pour un fonctionnement équitable
Dans toute organisation, le droit à l’information constitue un fondement essentiel pour garantir le respect, la confiance et l’épanouissement des collaboratrices et des collaborateurs. Pourtant, ce droit est trop souvent sous-estimé ou mal appliqué, engendrant un sentiment de frustration et d’injustice au sein des équipes. Aujourd’hui, il est indispensable de rappeler l’importance de ce droit et de demander la mise en place de mécanismes clairs et contraignants pour y répondre. Dans ce cadre, deux axes prioritaires doivent être abordés: l’accès aux informations personnelles notamment consignées dans le dossier personnel et la diffusion directe, transparente et systématique des informations.
Accès aux informations personnelles : un droit fondamental
Chaque employé·e doit pouvoir consulter en toute transparence ses données personnelles, en particulier celles relatives à son salaire, calcul y compris, et ses heures travaillées. Cette demande n’est pas seulement une question de confort ou de commodité ; elle touche directement au respect de la personne et à son droit légitime à la transparence. Un accès garanti, direct et autonome à ses informations personnelles est important afin non seulement de mieux connaître et comprendre sa situation professionnelle et pouvoir ainsi planifier son avenir en toute connaissance de cause. Mais également pour vérifier l’exactitude des éléments conservés et contrôler que ses droits sont respectés. Par conséquent, en montrant qu’elle n’a rien à cacher et qu’elle respecte ses engagements envers son personnel, la direction permet un renforcement de la confiance à son égard.
Quelles solutions proposer ?
Pour garantir un accès aux informations personnelles, il est nécessaire d’instaurer un cadre qui oblige la Ville de Lausanne à mettre en place des moyens et des outils accessibles pour tout le monde. Par exemple, un portail informatique devrait être déployé, offrant à chaque employé·e un accès sécurisé pour consulter en tout temps entre autres éléments ses fiches de salaire et ses feuilles d’heures. Par ailleurs, ce serait l’occasion de permettre la gestion des heures travaillées (THPE et supplémentaires) par les employé·e·s, en lieu et place d’un système actuel inégalitaire, compliqué et obsolète. En complément du portail, le rôle des ressources humaines pourrait être clarifié et renforcé lorsqu’il s’agit d’être à disposition du personnel pour répondre aux questions ou résoudre les problèmes liés à ces informations. Enfin, des évaluations régulières seraient essentielles pour garantir la conformité et la transparence des processus liés à la gestion de l’information. De cette manière, toutes ces mesures contribueraient à établir un environnement de travail où la transparence est perçue comme une norme et non comme une exception.
Diffusion de l’information : vers une communication directe, transparente et systématique
Outre l’accès aux informations personnelles, il est tout aussi crucial d’améliorer la communication des informations relatives à la vie du Service des écoles et du parascolaire et aux décisions prises par la hiérarchie. Trop souvent, ces informations circulent de manière fragmentées, reformulées ou filtrées par les différents niveaux hiérarchiques, ce qui peut provoquer des incompréhensions et créer des inégalités dans l’accès à l’information et par conséquent alimenter la défiance. De plus, certaines structures voire collaboratrices et collaborateurs reçoivent des informations plus rapidement ou plus complètes que d’autres en fonction de leur relation avec la hiérarchie. En résumé, les problèmes actuels sont de l’ordre du manque de transparence, du filtrage par la hiérarchie et des inégalités d’accès.
Pour remédier à ces lacunes, la diffusion de l’information doit respecter plusieurs principes fondamentaux : elle doit être directe, transparente et systématique. Elle ne doit pas être laissée au hasard ou à la discrétion des directions ; elle doit s’inscrire dans un processus clair, régulier et sans intermédiaires inutiles. Afin de garantir ces principes, plusieurs mesures concrètes pourraient être mises en œuvre. Par exemple, un canal unique comme un courrier électronique officiel, un courrier postal ou une publication sur l’intranet pourrait être utilisé. Car toute information importante, qu’il s’agisse de décisions stratégiques, de changements organisationnels ou de nouvelles procédures, doit être communiquée de manière complète et honnête. En ce sens, il serait crucial de former les cadres à communiquer de manière claire et transparente avec leurs équipes. Une telle démarche renforcerait non seulement la cohésion des équipes, mais garantirait également une circulation équitable des informations.
Améliorer l’accès et la diffusion de l’information ne se limite pas à répondre à des attentes ou à respecter des droits ; cela constitue également un levier puissant pour améliorer le climat social et la performance des différentes structures parascolaires. Une information claire et égale pour toutes et tous contribue à réduire les tensions et à renforcer l’esprit d’équipe. Les collaboratrices et collaborateurs se sentent respecté·e·s et considéré·e·s lorsqu’ils disposent des informations nécessaires pour comprendre leur situation et celle de l’institution. Un personnel bien informé est plus motivé, plus engagé et plus efficace dans l’exécution de ses missions. À long terme, cette dynamique positive profite à l’ensemble des structures parascolaires en créant un environnement de travail harmonieux et collectif pour faire face aux défis quotidiens.
Ensemble pour une transparence exemplaire
En définitive, le droit à l’information ne doit plus être perçu comme une simple formalité, mais comme un engagement fort en faveur de la justice, de l’égalité et de la responsabilisation. Pour y parvenir, il est essentiel que la ville mette en place des dispositifs clairs, accessibles et systématiques permettant à chacun·e de consulter ses informations personnelles et d’accéder à une communication directe et transparente. Ensemble, revendiquons ces droits pour un environnement de travail plus juste et respectueux de chacun·e.
