Les comités des trois organisations de SUD-Education (AVMG, SVMEP, SVES) sont régulièrement sollicités par les collègues qui enseignent dans les filières commerciales, en école professionnelle ou au gymnase. Que ce soit pour les enseignements qui conduisent aux CFC de la vente et du commerce, ou à la Maturité professionnelle commerciale, les réformes « Vente 2022 » et « Commerce 2023 » concernent en effet bon nombre d’entre nous. Ceci tant pour la formation dispensée dans les écoles professionnelles commerciales que dans la filière École de commerce des gymnases vaudois.
Ces réformes constituent une véritable régression dans la formation professionnelle initiale en Suisse. Par exemple, l’enseignement par compétences « opérationnelles » fait voler en éclat la notion même de savoir disciplinaire et attaque le processus de construction intellectuelle.
Comme cela a été expliqué dans une Gazette du SVMEP, ceci a des conséquences très importantes, dommageables et parfois dramatiques pour les apprenti.e.s, les élèves et le corps enseignant des écoles à plein temps ou en système dual.
A l’invitation des comités, plusieurs enseignant·es des écoles de commerce des gymnases et des écoles professionnelles commerciales se sont réunis le 3 octobre 2024, pour aborder les questions suivantes.
- Quid du travail supplémentaire demandé au corps enseignant par les directions d’école pour préparer les nouveaux cursus des métiers du commerce et de la vente ? Il a surmené de nombreuses et nombreux collègues pour ce qui est des deux premières années ;
- Où est passée la liberté pédagogique ? Nous en avons constaté un recul important et inquiétant autant dans les écoles de commerce que dans les écoles professionnelles ;
- Qu’en est-il des moyens mis à disposition par la DGEP pour compenser la perte de contenus et la dissolution de savoirs liées à l’imposition de l’enseignement par compétences opérationnelles ?A l’issue des discussions, l’Assemblée a adopté une résolution.